Une plage plate, immense… Une mer lisse, des vagues, les dunes blanches, des fourrés d’argousiers, du vent, beaucoup de vent, toujours du vent ; un ciel gris et pourtant lumineux, une pluie douce et persistante, un climat rigoureux, sain, unique et vertueux ; des pêcheurs, une veuve – Marianne Toute Seule – des enfants, les bains de mer, des guérisons… L’Hôpital Maritime, les petits allongés, les maladies des os, des fils de… ou des fils de rien ; des laïcs, des religieux, des religieuses, des hommes et des femmes, les hôpitaux, des instituts, les sanatoriums, des blouses blanches ou bleues, des fauteuils, les lits roulants.
Le soleil parfois, le cœur toujours, des larmes et des rires ; le phare, l’Esplanade, les cerfs-volants, les chars à voile.
Les mouettes qui aboient tout en chouinant, les baraques à frites, l’odeur des frites surtout, qui s’évapore en flânant aux alentours, des gens d’ici, de nulle part ou d’ailleurs, et moi et moi qui ne t’oublie pas.